Le récit du paysage est imprégné de la résilience du vivant qu'il soit géographique, sociale mais aussi mémorielle et poétique. Il raconte une vision d'un paysage entre effacement et oubli et qui est le reflet de l’attachement que nous pouvons connaître, en tant que contemporains, à l’égard de milieux urbains peu ou plus regardés. Au commencement de cette proposition, il y a une découverte des plantes rudérales, dans le langage populaire, on parle de 'mauvaises herbes'. Il peut donc s'agir de plantes endémiques, locales ou bien introduites par l'homme et dont le contrôle n'est plus possible. Je collecte ces plantes, après un temps de séchage je les dispose dans des carnets. Ils constituent un répertoire de formes issues du territoire dans lequel l'action s'inscrit et que j'utilise pour broder.